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Bouraoui Seghaier, General Manager chez Glinko

Interview 11 mai 2021

Interview

Aujourd’hui c’est Bouraoui, General Manager et associé chez Glinko qui se livre à l’exercice de l’interview. Focus sur son parcours d’entrepreneur et sur sa vision experte du métier de l’urgence. 

Quel a été ton parcours avant d’intégrer Glinko ?

A 27 ans, j’ai créé ma première entreprise dans le domaine du transport léger. Je souhaitais évoluer dans une activité à forte valeur ajoutée, je me suis donc dirigé sur une niche du transport en VL, le service premium, en apportant ma créativité dans du sur-mesure, dans de l’exigence client. Implantée à Roissy dans la zone de fret, mon entreprise s’est spécialisée dans le transport urgent, type coursier en véhicule léger sur le régional, national et européen. Il y a 20 ans, seuls les transporteurs français proposaient ce type de prestation sur le territoire en aller-retour. Très vite, j’ai pris le statut de commissionnaire de transport car je souhaitais être un apporteur, un créateur de solutions globales face à des besoins atypiques de livraison urgente. Ce fut une vraie révélation qui m’a permis de créer des solutions haut de gamme sur le territoire et à l’international, par route et par avion (le bagage accompagné par exemple). Cette activité nécessitant une créativité permanente et un niveau d’exigence client élevé correspondait parfaitement à ma personnalité.

Comment as-tu connu Glinko ?

En évoluant dans ce métier, j’ai côtoyé beaucoup de professionnels dont David, le CEO de Glinko. Il était alors à la tête d’une entreprise de transport urgent en VL et j’ai été amené à collaborer avec lui sur des besoins de courses urgentes sur le Grand Ouest. J’ai apprécié sa proactivité et son dynamisme. Il voulait proposer des nouvelles solutions, améliorer les prestations, motivé par un haut niveau d’exigence sur les services et la satisfaction clients. 

Ce fût donc une rencontre entre deux entrepreneurs qui évoluent dans le même secteur du transport avec des personnalités en quête de modernisation. On a rapidement fait le constat qu’il fallait aller plus loin dans les réponses à apporter à nos clients et nous l’avons testé à petite échelle en mutualisant nos compétences. Il faut savoir que la course a véritablement débuté dans les années 80 et que lorsque l’on a créé nos entreprises, les fondements étaient déjà établis. Il y avait des référentiels, une manière de fonctionner, des acteurs en place mais on a très vite identifié des possibilités de développement, d’amélioration, d’évolution.

Nos échanges ont rapidement été axés sur l’optimisation des retours à vide. On devrait, nous, les transporteurs légers, spécialistes de la course, se parler davantage ! Nous étions situés sur des secteurs géographiques différents et communiquer entre nous sur nos différents flux de manière à mutualiser nos courses nous a semblé essentiel. Par exemple une entreprise de transport basée à Lyon qui assurait une livraison à Paris pouvait m’informer pour que je planifie une course de retour. Cela permettait à cette entreprise  de bonifier sa prestation et de mon côté de proposer à mon client un tarif moins cher en ne facturant qu’un retour. C’était assez artisanal dans le process, mais nous posions les jalons d’une nouvelle façon de pratiquer notre métier !

Malheureusement, on a très rapidement observé les limites de ce système : milieu fermé, peu d’échanges, souhait de conserver son business, craintes face au changement, etc. Les entreprises de transport ont vite cessé de nous communiquer leurs disponibilités. Avec David, on a cependant poursuivi ce travail de mutualisation entre nos deux entreprises et puis les transporteurs polonais sont arrivés. Dans un premier temps et pour des questions éthiques, les commissionnaires et les donneurs d’ordre étaient réticents à solliciter des coursiers polonais pour réaliser des transports France-France, mais cette pratique s’est rapidement démocratisée.

David a poursuivi sa réflexion, pour pouvoir réagir à cette nouvelle concurrence. Un jour, il m’a appelé en me disant qu’il avait la solution grâce au digital. Le secteur du transport PL avait déjà entamé sa digitalisation mais rien du côté du transport en véhicule léger. L’objectif de David était qu’avec le digital, on allait pouvoir enfin optimiser ces fameux kms à vide et préserver l’activité des transporteurs français en devenant compétitifs. 

L’idée était top et David a commencé à la mettre en forme. Il a imaginé une application et constitué une équipe autour de son nouveau projet. Il est revenu vers moi en me proposant d’intégrer l’aventure. Cela nécessitait de m’extraire de ma boîte que j’avais vu grandir pendant 18 ans, pour me consacrer pleinement à ce nouveau projet, pas si simple… Finalement, le goût du challenge, ce côté prémium associé au digital, cette idée de casser les codes, de construire le transport de demain, a pris le dessus. La réponse s’est très vite imposée à moi !

Quel est ton poste au sein de Glinko ?

Je suis General Manager et associé chez Glinko. J’avais une vraie attirance pour le digital et je savais que je pouvais apporter mes connaissances et mon expérience dans le transport. Avec David, nous évoquons tous les sujets. Nos regards sont transversaux et complémentaires. Nous mettons en place une stratégie avec des étapes, des actions précises. Si je devais choisir un verbe pour illustrer cette idée,  je dirais « piloter ». J’aime cette notion qui évoque la vitesse mais également la maîtrise. 

Je suis plus spécifiquement en charge de la mise en œuvre de la stratégie commerciale de Glinko et de la relation avec les grands comptes. Mon poste est très challengeant et en progression permanente. Je me veux être un relais pour chaque membre de l’équipe et les aider à monter en compétence. Je suis attaché à notre marque employeur, j’ai à cœur d’avoir une approche globale sans oublier de la coupler à une stratégie interne. Je suis le garant de la pérennité et du succès de notre organisation.

Qu’est-ce qui te plait dans Glinko ?

C’est de permettre à nos clients de vivre l’expérience du transport urgent la plus juste possible. 

Au début, notre priorité c’était le flux physique mais nous avons à présent un regard beaucoup plus large sur la réalité et les besoins du transport urgent. Nous avons des objectifs plus globaux, de sécurisation du transport et de qualification, par exemple. 

Je vois un avenir prometteur pour Glinko. Nous avons cette volonté de créer une nouvelle génération de transporteurs qui s’adapte aux enjeux économiques, écologiques, sociétaux des entreprises avec des valeurs fortes autour de l’humain, de la mixité. Nous devons réellement moderniser, dépoussiérer le domaine du transport, accompagner la professionnalisation et la digitalisation. Glinko est un acteur de premier plan dans cette transformation. Ce que nous proposons comme innovant aujourd’hui ne le sera plus demain et le défi est de toujours avoir un temps d’avance !

Aucun univers métier ne peut contourner la digitalisation, honnêtement dans le domaine du transport urgent, cela va amener à une meilleure lisibilité et à terme à une meilleure qualité dans les process. Nous souhaitons prouver que la digitalisation ne déshumanise pas les relations entre les hommes, au contraire. 

Si on refaisait une interview dans quelques temps, je suis sûr que j’aurais encore plein de nouvelles choses à dire ! J’ai le sentiment d’apprendre constamment, de toujours remettre l’ouvrage sur le métier pour faire avancer Glinko, palier par palier.

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